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Explosions à Beyrouth : Macron appelle à “agir vite et avec efficacité”

Emmanuel Macron et l’ONU ont co-organisé, hier dimanche une visioconférence des donateurs sur le Liban dans le cadre des efforts déployés pour mobiliser la communauté internationale après les explosions qui ont dévasté le port de Beyrouth, rapporte Francinfo.

A l’ouverture d’une visioconférence internationale de soutien pour le Liban,  le président Emmanuel Macron a appelé à “agir vite et avec efficacité” pour que l’aide “aille très directement” à la population libanaise. Le chef de l’Etat a également appelé les autorités libanaises à “agir pour que le pays ne sombre pas et pour répondre aux aspirations que le peuple libanais exprime en ce moment-même légitimement dans les rues de Beyrouth. Nous devons tous ensemble tout faire pour que ni la violence ni le chaos ne puissent l’emporter”.

Il rappelle que “la violence et le chaos ne doivent pas l’emporter”, après les affrontements d’hier entre la police et des manifestants.

Par ailleurs, la ministre libanaise de l’Information, Manal Abdel Samad, a annoncé, hier dimanche, qu’elle quittait le gouvernement, première démission du genre après l’explosion meurtrière et dévastatrice du port de Beyrouth qui a traumatisé l’opinion publique et alimenté la colère contre l’incurie des dirigeants. Illustrant l’ampleur de la colère dans le pays, le Patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a lui-même réclamé dimanche la démission du gouvernement et des législatives anticipées, lit-on dans  “Le Temps”.

«Après l’énorme catastrophe de Beyrouth, je présente ma démission du gouvernement», a déclaré la ministre lors d’une brève allocution télévisée. « Je m’excuse auprès des Libanais, nous n’avons pas pu répondre à leurs attentes ». Ces derniers jours déjà, plusieurs députés ont démissionné, cite “Ouest-France”.

Parallèlement, Reuters a souligné que le patriarche de l’Eglise chrétienne maronite du Liban, Béchara Boutros Al-Raï, a appelé hier, le gouvernement libanais à démissionner s’il est incapable de réformer sa manière de gouverner. “La démission d’un député ou d’un ministre ne suffit pas (...) Tout le gouvernement devrait démissionner s’il n’est pas capable d’aider le pays à se reconstruire”, a-t-il dit lors de son sermon dominical, estimant que la situation créée par l’explosion de mardi sur le port de Beyrouth exigeait des “décisions courageuses”.

D’après l’AFP, des milliers de Libanais en colère se sont rassemblés toujours hier dans le centre de Beyrouth pour exprimer leur colère face à la classe politique jugée responsable du drame qui a fait plus de 150 morts et 6.000 blessés. Le ministère des Affaires étrangères et le QG de l’Association des banques ont été pris d’assaut. Le Premier ministre a annoncé la tenue d’élections parlementaires anticipées.